Journée mondiale de l'eau: Quelle politique à Namur?
23/03/2017 20:14
Le 22 mars est la Journée mondiale de l'eau. Source de vie pour tous et pour notre planète, sans eau, nous n’existerions tout simplement pas. L’accès à l’eau est le droit de la personne le plus élémentaire et le plus fondamental. Pourtant il est trop souvent menacé.
L’eau on la boit, on l’utilise, on la salit, on s’en débarrasse. Les liens avec la santé sont évidents. On la prélève dans la nature, mais on la lui restitue également. Il est donc nécessaire de veiller à sa qualité aussi bien en amont de notre consommation, qu’en aval de celle-ci.
L’occasion donc de rappeler les enjeux majeurs de sa préservation, de l’éducation à son utilisation mais également de sa gestion intégrée et optimale sur le plan local.
Vous ne m’en voudrez pas j’en suis certains d’évoquer le niveau mondial. En rappelant que tout le monde n’a pas accès à l’eau potable c’est peu de le dire et dans les graves crises humanitaires que notre monde traverse (pensons notamment à celles qui touchent actuellement le Soudan du Sud mais encore la Somalie, le Nigéria ou encore le Yémen …). Les enjeux climatiques, démographiques et économiques ne simplifient pas la donne.
En tant que politiques, où nous avons en outre le devoir de conscientiser et d’agir, vous ne m’en voudrez pas donc pas de rappeler en la circonstance et en ces lieux, que chaque année - selon le premier baromètre de l’eau publié par l’ONG Solidarités International et qui révèle des chiffres effarants - le manque d’accès à l’eau potable cause la mort d’environ 2,6 millions de personnes dans le monde (dont la moitié des victimes de ces maladies ont moins de 15 ans, tandis que près de la moitié de la population boit de l’"eau « dangereuse » pour la santé"…
Peut-être une goutte d’eau dans l’océan des besoins humanitaires, mais mieux que rien, (c’est en tt cas sans aucun doute ce que ce jeune français aura voulu entreprendre en lançant cet appel aux Don pour la Somalie via les réseaux sociaux) peut-être devrions faire de même et réfléchir sinon aux moyens, aux actes que notre Capitale wallonne a déjà posé ou pourrait « davantage poser » en matière de coopération internationale … ? C’est en tout cas une réelle problématique qui nous tient à coeur et qui j’en suis nous partageons tous.
Revenons à notre niveau local avec ces inquiétudes qui existent en matière d’accès à l’eau et qui sont liées notamment à la densification des Villes. Elle peut en effet entrainer des problèmes (accentués ou pas par le climat), tels que des inondations voire des coulées de boues (… nous l’avons déjà vécu), ou plus globalement, une altération de la qualité de l’eau.
La Commune est donc un acteur à tous les niveaux du cycle de l’eau, en collaboration naturellement avec les organismes d’assainissement agréés, les intercommunales, la SWDE, la SPGE, le SPW, …
Les objectifs des pouvoirs locaux en matière d’eau sont donc multiples :
- Protéger et restaurer les masses d’eau (de surface et souterraines) : utiliser de l’eau de bonne qualité et en suffisance pour la restituer en préservant les écosystèmes;
- Préserver et améliorer le cadre de vie : notre utilisation de l’eau ne doit pas impacter négativement notre cadre de vie.
Dans ce contexte évolutif complexe, et avec les évolutions législatives (code de l’eau et CoDT …), pouvez-vous nous dire quelles réflexions seront menées ou ont été menées à l’échelle communale sur les priorisations et stratégies d’actions à mener pour une gestion saine et intégrée de l’eau ?
Aussi, en 10 ans, le prix de l’eau a plus que doublé. Plus de 120.000 ménages wallons sont en difficulté de paiement de leur facture. Qu’en est-il pour Namur ? Via ou avec les services du CPAS et du PCS puisque ce droit est inscrit dans les actions à mener, quelles sont les solutions qui sont mises ou pourraient-être mises en place pour aider les familles namuroises à jouir de ce bien commun pour ne pas dire de ce droit humain ?
En fin, du 18 mars au 2 avril 2017 se déroulent un programme vaste et diversifié autour des « journées wallonnes de l’eau ». L'objectif étant de permettre à chaque citoyen de les sensibiliser à l'urgence de préserver l'or bleu de notre ville et notre région.
Dans ce cadre, le Contrat de Rivière Haute-Meuse, en collaboration avec la Ville de Namur, propose des activités entièrement gratuites pour les familles ainsi que pour nos écoles.
Les élèves de nos écoles communales ont-ils / pourront-ils profiter de ces ateliers de sensibilisation et de conscientisation ?
Je vous remercie pour vos réponses et vous prie d’agréer mes plus sincères salutations.
Fabian MARTIN
Conseiller communal