8 juillet 2020 - Le PS propose un plan de relance : un réel soutien aux citoyen.ne.s et commerçant.e.s namurois.es !
06/10/2020 19:00
Pour combattre ce virus, le Conseil National de Sécurité n’a eu d’autres choix que la mise en place de mesures strictes de confinement. Ces mesures de protection n’ont pas été sans conséquence. En effet, l’économie de notre pays s’est vue ralentie, voire presque à l’arrêt. Nombre de secteurs économiques ont réduit l’activité à l’essentiel ou ont carrément cessé. Pour assurer la survie de leur entreprise, les employeurs n’ont eu d’autres choix que de recourir au chômage temporaire pour leur personnel, impliquant de facto une perte importante du revenu pour les travailleurs.
Alors qu’un allègement des mesures imposées amène à une reprise progressive, certains d’entre nous n’arrivent plus et n’arriveront plus à joindre les deux bouts. La crise aura également mis en exergue les faiblesses de notre société et démontré toute l’importance de secteurs qui jouissent pourtant souvent d’une très faible considération et de très bas salaires.
C’est pourquoi il est urgent à chaque niveau de pouvoir et dès aujourd’hui, de repenser notre monde de demain, de réfléchir et de prendre des mesures fortes, des mesures de soutien, des mesures solidaires pour garantir aux citoyens leurs moyens d’existence.
A Namur, le PS propose des mesures concrètes pour l’économie, la mobilité, la culture, le sport, l’associatif, l’emploi, l’accès au numérique et les ressources humaines.
Le pouvoir d’achat des Namurois et le soutien à l’économie locale
• Lancement d’un chèque commerce
Chaque citoyenne et citoyen namurois, quel que soit son âge, pourrait acheter, au prix de 20€ à titre d’exemple, un chèque commerce d’une valeur de 25€. La différence, soit 5€, serait prise en charge par le budget de la ville pour encourager leur utilisation. Ce chèque serait valable dans tous les commerces namurois. Cette proposition permettrait de réinjecter pas moins de 2 750 000 € dans le circuit local en faveur des commerçants namurois pour un coût limité à charge de la ville (maximum 550 000 €). Un coup de pouce non négligeable. Pour éviter les effets d’aubaine, le nombre de chèques maximums disponibles par ménage serait limité au nombre de personnes qui le composent. Contrairement à l’action projetée des chèques-cadeaux (via GAU), le PS souhaite une contribution de la part du pouvoir local sous la forme d’une quote part financière. La contribution de la ville apporterait une réelle valeur ajoutée à l’avantage du Namurois comme du commerçant. Mettre en place ce chèque commerce est tout à fait possible ! Par exemple, la Ville de Gembloux a mis également sur pied un chèque local à valoir dans les commerces afin de soutenir le pouvoir d’achat de la population et de l’orienter vers l’économie locale. La commune de Gembloux a donc délivré un chèque de 19 Ornos à chaque citoyen. Ce dernier ne doit débourser que 10 Euros pour ce chèque d'une valeur de 19 Ornos, soit de 19 Euros. Seule condition pour pouvoir en tirer toute sa valeur, le dépenser auprès d'un commerçant local.
• Une aide financière accordée aux restaurants et cafés allant de 500 à 5 000€ pour l’aménagement et l’extension des terrasses.
• Dans la continuité de notre proposition relative à l’extension des terrasses, offrir la possibilité de recourir à un prêt de matériel de la Ville (en fixant une valeur indicative maximale) afin que les différents établissements puissent réaliser cette extension sans puiser dans leurs réserves. Les bancs, chaises, tables, parasols, tonnelles, barrières de sécurité, mange-debout et autres articles disponibles à la ville pourraient être mis à disposition de l’Horeca dès lors que nombre d’activités et évènements sont interdits ou reportés dans le contexte de la crise sanitaire.
• La taxe relative aux terrasses devra être exonérée jusque fin de l’année 2020.
• Gratuité des emplacements pour les commerces ambulants des marchés hebdomadaires et ce, jusqu’au 31 décembre 2020.
• Gratuité des places de parkings en surface. Afin d’éviter un stationnement abusif. Les emplacements, à l’habitude soumis aux horodateurs, devront passer en zone bleue (disque). Ce système permettra un meilleure rotation des véhicules.
• Report des travaux non essentiels impactant les commerçants. La crise du coronavirus a affaibli nombre d’entre eux. La clientèle pourrait avoir entre-temps trouvé d’autres sources d’approvisionnement, par exemple via le commerce en ligne, et modulé leurs habitudes de consommation. Certains commerces ont vu leur fréquentation baisser considérablement. Et bien qu’ils ont réouverts, les chiffres d’affaires ne sont pas pour autant meilleurs ! Les charges sont restées constantes et les loyers n’ont guère été réduits alors que les rentrées ont été inexistantes ou drastiquement réduites. Leur infliger des chantiers qui bloqueraient l’accès à leurs activités commerciales serait pour beaucoup un coup de massue supplémentaire. A titre d’exemple, les travaux de la Chaussée de Louvain à Bouge seront reportés au printemps de l’année prochaine. Notre volonté est de soutenir les commerces qui ont fermé et traversé une période difficile en leur donnant une bouffée d’air.
Le plan de mobilité
A l’heure du réchauffement climatique et de la nécessité de modifier nos habitudes par des mesures impactantes pour préserver notre environnement, il est primordial de revoir nos modes de déplacements. La mobilité douce doit devenir la priorité et la Ville de Namur doit investir dans ce domaine. Notamment via l’octroi d’une prime à l’achat d’un vélo ou d’une trottinette électrique qui pourrait s’ajouter à celle octroyée par la région wallonne. En parallèle, il sera absolument nécessaire de réaliser de nombreux aménagements urbains pour assurer la sécurité des usagers faibles (passages pour piétons ; rambarde de protection ; piste cyclable ; trottoir …). Ces aménagements seraient concertés avec les riverains et associations locales.
Sport, culture, et monde associatif
• Mise en place d’un chèque sport et culture
Comme pour le chèque commerce, chaque citoyenne et citoyen namurois pourrait acheter un chèque sport et culture d’une valeur de 25 € au prix de 20 €. Celui-ci sera valable dans toutes les associations sportives et culturelles namuroises ainsi que pour toutes les activités culturelles et sportives organisées par une association ou un club namurois.
• Prêt coup de pouce à taux zéro
En raison de l’arrêt de leurs activités imposé par les mesures sanitaires, les secteurs sportifs et culturels ont vu leurs rentrées financières diminuer. Parmi ces associations, celles qui ont enregistré une perte significative de leurs revenus pourraient prétendre à un emprunt coup de pouce à taux 0.
Un fond spécifique serait créé à cet effet. Cette opération pourrait être menée avec un partenaire pour organiser et financer l’opération. Les coûts administratifs et la charge des intérêts de l’emprunt seraient à charge de la Ville. Le prêt pourrait être octroyé une seule fois et serait plafonné à 5 000 €. Le remboursement s’étalerait sur une durée maximale de 24 mois.
• Élargissement du prêt coupe de pouce au secteur associatif en général
Un tel fond devrait également être créé pour venir en aide aux ASBL namuroises suivant des conditions similaires, pour celles qui ont souffert de la crise sanitaire.
L’emploi
Le coronavirus aura obligé nos instances à prendre des mesures drastiques de fermeture dans de nombreux secteurs. Celles-ci auront eu un impact non négligeable sur l’emploi. Il est indéniable que le nombre de personnes sans emploi va augmenter de manière exceptionnelle, à Namur aussi. Le Covid-19 a mis, met et mettra encore à mal notre marché de l’emploi. Bon nombre d’entreprises vont malheureusement devoir licencier du personnel, voire même mettre la clé sous la porte.
• Le rôle de la Cité des Métiers
Namur dispose d’un outil spécialisé en matière d’orientation professionnelle et de formation : la Cité des métiers. L’asbl doit mettre les bouchées doubles pour mettre toute son expertise à disposition des personnes en recherche d’une nouvelle voie professionnelle après une perte d’emploi ou une faillite. Organiser des soirées d’information sur les débouchés dans notre région et les secteurs porteurs d’emploi ou en pénurie, des rencontres avec des professionnels de ces secteurs et employeurs potentiels, des journées d’insertion dans le milieu professionnel, etc.
• Contrats article 60 à la ville et au CPAS
Nous proposons par ailleurs que l’administration communale et les partenaires comme le CPAS renforcent leur politique de recrutement de personnel, notamment sous contrat article 60, afin de remettre un maximum de personnes sur le marché de l’emploi.
L’accès aux nouvelles technologies
Avec le confinement, de nouvelles formes de travail et d’apprentissage ont vu le jour. Les écoles étaient fermées mais le contact a pu être maintenu entre les professeurs et les élèves grâce à l’utilisation des nouvelles technologies (mail, vidéoconférence, cours en ligne…). A nouveau, la crise a frappé plus durement les ménages à faibles revenus qui ne disposaient pas toujours du matériel informatique adéquat.
• Création d’une bourse pour l’acquisition de matériel informatique
Les écoles ne disposent pas du matériel informatique nécessaire pour assurer les cours à distance. Les familles n’ont pu compter que sur elles-mêmes pour trouver les moyens techniques de se connecter aux plateformes d’échanges et d’apprentissage de l’école. Quand les revenus de la famille sont modestes, l’équipement n’est pas toujours la priorité face aux coûts de soins ou de logement… et les enfants en sont les premières victimes. Pour réduire cette fracture numérique, nous proposons la création d’une bourse NTIC pour les élèves issus de familles à revenus modestes afin qu’ils aient les moyens de s’équiper de matériel informatique de qualité : PC, tablette,… L’objectif recherché est d’apporter une solution pour suivre les cours depuis le domicile, chaque élève doit pouvoir accéder à l’enseignement. L’équipement ne peut constituer un frein à l’apprentissage.
• Achat groupé d’équipement informatique
Dans le même état d’esprit, la ville pourrait lancer un marché pour du matériel à destination des écoles communales et permettre aux familles d’accéder à l’achat groupé pour bénéficier de tarifs préférentiels.
Le personnel communal
La crise du coronavirus aura démontré toute l’importance des services publics. Ils sont le socle sur lequel s’appuie l’ensemble de notre société. J’espère que ceux qui doutaient encore de leur utilité auront pris conscience de leur importance. Le personnel de la ville et du CPAS, y compris celui des maisons de repos ou des services sociaux de première ligne, s’est donné sans compter pendant cette période de crise sanitaire pour continuer à offrir aux Namurois.e.s le service auquel elles.ils sont en droit de prétendre et en particulier pour venir en aide aux plus fragilisés. C’est pourquoi nous tenions à rappeler ce que nous avons toujours défendu. A savoir, le remplacement one-one lorsqu’un membre du personnel part à la pension (c’est-à-dire remplacer chaque travailleur par un nouveau travailleur) afin de maintenir l’entière efficacité des services mais aussi notre volonté de statutariser un maximum de membres du personnel de la Ville.
Comment financer?
En conclusion, la crise inédite a engendré des décisions tout aussi inédites. Parmi celles-ci, la faculté exceptionnelle offerte par la région aux communes de contracter un emprunt de 100 €/ habitant. Cette manne providentielle pourrait servir à financer des mesures de relance ciblées pour le développement de notre ville, de manière solidaire avec les citoyen.ne.s les plus touchés par la crise, pour apporter une impulsion positive et la reprise des activités sur le territoire.